lundi, avril 7

Sweet eighteen


On soustrait une clope à ce type plus vieux que soi qui sent la vodka et la nicotine. Un an. On rit à pleines dents en songeant au pathos de la situation. On s’assoit sur un banc trempé. Et cette fontaine de pierre au centre de la place vide. Les étoiles. Un an. Il y a des talons qui claquent un peu, l’air du soir, le bruit de la rivière, les regrets, les non-dits, ces instants comme des perles, cette douleur comme un cadeau. Et puis non, on ne veut pas puer le désespoir, on veut vivre, mais comment faire après tout ça.


On perd le Nord, mais est-ce qu’on ne l’a jamais eu. On rit pour ne pas pleurer, on danse pour ne pas tomber, on boit pour ne pas se sentir être. On n’est ni des pétasses ni des ivrognes des soirs de spleen, on cherche l’excès pour ne le toucher que du bout des doigts.


Un an.


Et on dit qu’on fait la fête. Vodka fraise.

Sweet eighteen.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Nous vous remercions de intiresnuyu iformatsiyu